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231. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232

Si le lieu de l’action tragique est une Place, il est nécessaire que le local ait bien plus d’étendue & plus de majesté, qu’il n’en aurait dans une Comédie : on a déja perfectionné la décoration, sur nos Théâtres actuels, quand le Drame s’accomplit dans l’intérieur d’un Temple, d’un Palais ; on voit des colonades border & masquer les Coulisses ; il reste à corriger la mobilité du plafond, que l’air agite, l’ignobilité des Prêtres, l’automatité des Gardes, &c. […] Une troupe de Nymphes scandaleuses s’y font aggréger dans le seul dessein d’étaler de vénals appas : s’il est quelque différence entr’elles, & les Prêtresses de la Déesse de la Beauté, c’est que les dernières rendaient à Cypris un culte assidu, & que nos Filles d’Opéra ne sacrifient guères qu’à Plutus.

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