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23. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE VIII. Actes de fanatisme et avanies exercés par quelques prêtres, contre des Comédiens français. » pp. 141-148

Actes de fanatisme et avanies exercés par quelques prêtres, contre des Comédiens français. […] Ces prêtres orgueilleux frappent de réprobation des comédiens, à raison de leur profession d’acteur de comédie, et ils feignent d’ignorer que ces citoyens sont autorisés à exercer leur art sous la protection de l’autorité ecclésiastique et séculière ; mais Dieu vous désapprouve et il vous frappera lui-même, « percutiet te Deus, paries dealbate ». […] Les prêtres devraient savoir enfin que la police des théâtres, est uniquement dépendante de l’autorité séculière. […] Ce reproche est d’autant plus fondé, que la conduite de ces prêtres si mal conseillés, est en contradiction manifeste avec l’autorité temporelle de notre gouvernement, et avec l’autorité spirituelle du pape, ainsi que je l’ai déjà démontré dans le courant de cet écrit. […] La puissance temporelle est donc la véritable conservatrice d’une religion qui mérite tous nos respects ; car il est démontré, par des faits nombreux dont fourmille notre histoire, ainsi que celle de tous les peuples chrétiens, que si les prêtres n’avaient pas toujours rencontré dans la force et dans l’autorité séculière, une barrière contre leurs écarts, contre leur ambition et leur ignorance, cette même religion serait anéantie par les excès de ses propres ministres.

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