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21. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VII. De l’idolâtrie du Théâtre. » pp. 143-158

Quelque Prêtre de la Divinité devait y présider, et sur la fête, et sur les Prêtres inférieurs (les Comédiens). […] Depuis ce temps-là on voit distinguer dans les Auteurs les jeux sacrés qui se donnaient en l’honneur des Dieux, et les jeux ordinaires du théâtre ; les jeux sacerdotaux, où devait toujours se trouver quelque Prêtre qui offrît des sacrifices, et où il était défendu aux bouffons et aux mimes de se trouver, et les jeux profanes, auxquels Julien l’Apostat défendait aux Prêtres d’assister, pour imiter, disait-il, la retenue et la modestie des Prêtres Galiléens (c’est-à-dire Chrétiens). […] Voilà la Prêtresse de Vénus : sa parure sacerdotale est bien conforme à son ministère ; l’indécence de son fard et de ses nudités en est la perfection. […] la Prêtresse d’Apollon sur son trépied, saisie de son Dieu, se livre à des convulsions insensées. Les Prêtresses de Bacchus, couronnées de pampre, courent les campagnes le thyrse à la main.

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