Le théatre de Londres est encore moins décent, & l’Anglois, plus sincère, ne prétend ni se justifier lui-même, ni excuser ses Actrices. […] 6.), qui rapporte ce fait d’après divers Auteurs qu’il cite, fait une dissertation très-peu importante pour savoir si les Anglois en sont les premiers auteurs, ou si ce fut le fameux Reuchlin ou Fumée à qui cet honneur soit dû, comme les Allemands le prétendent. On seroit étonné de voir la sainteté d’une si vénérable assemblée si peu respectée, si on ne savoit que les Comédiens ne respectent rien ; mais on auroit tort de tirer avantage de son silence, pour autoriser le théatre, soit dans le mystère donné à l’Empereur, auquel vrai-semblablement grand nombre de Prélats assistèrent, parce que ce spectacle, jusqu’alors inconnu, fut regardé dans les idées du siecle comme un acte de religion, soit pour les Batteleurs & les Courtisannes, qu’on ne le soupçonnera pas sans doute d’avoir approuvé, parce que ces saintes assemblées, uniquement occupées des affaires de religion, n’ont jamais prétendu avoir inspection sur la police. […] De quel âge de la comédie, de quels saints Pères prétend-on parler, quand on la dit si différente de la nôtre ?