Les livres de dévotion ne l’empêchaient pas de songer à plaire aux Dames ; malgré sa galanterie, il prétendait passer pour savant en Hébreu, en Arabe et en Syriaque, jusque là qu’il voulut acheter cent mille écus la Polyglotte de M. le Gay, pour la mettre sous son nom. […] On prétend qu’il offrit une bonne somme à Corneille pour se faire céder le Cid, comme il offrit cent mille écus à M. le Gay pour se faire céder la Polyglotte, et laisser croire qu’il en était l’Auteur ; ce que Corneille refusa fièrement, et qui contribua à la persécution qui lui fut suscitée. […] D’abord il se renferme dans un jeu d’escrime, et assure que par politesse « il baise le fleuret dont il prétend lui porter une botte franche ». […] Mais ce n’était là qu’un jeu auprès des coups que lui allait porter la main la plus respectable, de qui il devait le moins les attendre : « La qualité de Poète que le grand Armand prétendait réunir à tant d’autres, le rendit jaloux du Cid. […] Ce n’est pas qu’on n’y eût trouvé bien des erreurs sur la morale ; mais ce n’est pas ce que l’Eminence prétendait, elle voulait une critique, non une censure doctrinale.