Ces comédiens du troisième âge furent, dans l’origine, des pèlerins de la Terre-Sainte, qui, à leur retour, chantaient par les rues des cantiques de leur composition, sur la passion de Jésus-Christ, sur les prodiges opérés au saint sépulcre et ailleurs, et en général sur les choses extraordinaires et merveilleuses dont ils prétendaient avoir été témoins pendant le cours de leurs longs voyages, et dont ils offraient la représentation sur des espèces de tableaux. […] C’est à la vue de tous les fidèles qu’autrefois ils aidèrent les comédiens de tout leur crédit, de toute leur affection, et aujourd’hui, par un mouvement rétrograde, si contradictoire avec leur conduite passée, ils prétendraient frapper d’anathème ceux qui jouissaient de leur protection !