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27. (1665) Réponse aux observations touchant Le Festin de Pierre de M. de Molière « Chapitre » pp. 3-32

Ils prétendent qu’elle soit incompatible avec les plaisirs les plus innocents, et ainsi, de cette familière déesse qui s’accommode avec les gens de tous métiers et de tous âges, ils en ont fait la plus austère et la plus jalouse de toutes les divinités. […] Je ne prétends point ici prouver que les vers de Monsieur de Molière sont pour les jeunes gens des instructions paternelles à la vertu, mais je veux vous montrer clairement que les esprits les plus mal tournés ne sauraient trouver la moindre apparence de vice. […] Il prétend que Monsieur de Molière est un scélérat achevé, parce qu’il a feint des impiétés. […] Mais comme il ne démordra jamais de la mauvaise opinion qu’il veut donner de vous à ceux qui ne vous connaissent point, il y a lieu d’appréhender encore quelque chose de bien fâcheux : il ne se sera pas plutôt aperçu que les gens bien sensés ne sont point de son sentiment, lorsqu’il prétend que vous soyez impie, qu’il va vous prendre par un endroit où je vous trouve bien faible : il vous fera passer pour le plus grand goinfre et le plus malpropre de tous les hommes.

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