Aussi nous vous disons dans notre chaire apostolique : « Exécutez les commandements de Dieu, adorez et glorifiez notre Père qui est aux cieux, pratiquez la morale de l’Évangile, aimez votre prochain comme vous-mêmes, et vous aurez accompli la loi de Jésus-Christ. » Et nous ajoutons : « Vous êtes membre de la société pour laquelle vous avez été créés : si cette société vous impose des devoirs, en échange elle vous procure des jouissances et des plaisirs ; remplissez vos devoirs, et livrez-vous ensuite sans crainte aux jouissances et aux plaisirs qu’elle vous présente. […] « En quoi Dieu est-il offensé par un exercice agréable, salutaire, propre à la vivacité des jeunes gens, qui consiste à se présenter l’un à l’autre avec grâce et bienséance, et auquel le spectateur impose une gravité dont on n’oserait sortir un instant ? […] … Un jour la colère du peuple a éclaté « Je n’ai fait que passer, il n’était déjà plus…p. » Allez chez les Ursulines, et, du milieu de ces filles repentantes à qui il faut beaucoup pardonner parce qu’elles ont beaucoup aimé, se présentera un saint prélat attendant le martyre, et qui vous dira : Dieu vous assiste et vous bénisse… Il y a exagération, me dira-t-on, dans les conséquences que vous tirez des prédications menaçantes et des anathèmes des prêtres romains. […] Parmi les délassements que nous présente la société civilisée ; parmi les distractions qui peuvent remplir les moments de repos et d’oisiveté même que laisse à l’homme la suspension de ses occupations journalières, en est-il de plus nobles et de plus dignes de son intelligence que les représentations théâtrales ? […] Avec quel art, quelle magie, tous les portraits sont présentés à nos regards par notre inimitable auteur comique, quel contraste heureux il leur oppose, et comme tous les vices et les travers sont livrés à notre risée.