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3. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. -

D’ailleurs, je ne sais si c’est une boule que je sens ; toutes choses n’étant que de rapport, leur essence nous est parfaitement inconnue3 : elles ne viennent point à nous dans leur propre forme, mais dans la forme que nous les présentent les divers milieux ou tamis par où elles passent, et font tels ou tels effets sur nous, selon la disposition de l’organe qu’elles frappent. […] qu’on veuille nous persuader aujourd’hui, par un discours captieux, que les Spectacles sont l’école du vice, que les vertus même qu’on y présente mènent au crime, devons-nous le croire par préférence à ce que nous sentons ? […] J’avoue que cette licence effrénée d’un Particulier sans caractère, nourri dans nos Théâtres, qui ose faire publier à Paris un Libelle aussi monstrueux, contre une Nation dont il n’a qu’à se louer, m’a révolté ; et je n’ai pu m’empêcher de faire la critique de son Livre, malgré toute la faveur où sa façon d’écrire et la nouveauté des idées qu’il présente, le mettent aujourd’hui auprès du Public. […] [NDA] Dans le Livre objet de la présente Critique.

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