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349. (1789) Lettre à un père de famille. Sur les petits spectacles de Paris pp. 3-46

Les efforts de ces farceurs, pour prendre un ton noble et se donner des airs distingués, portèrent mon dégoût au comble. […] Dans la prison, tandis qu’elle est étendue sans connoissance, un hideux geolier transporté d’amour, l’œil en feu, les mains tremblantes de desir, la contemple, lui prend les bras et les mains, paroît à tous momens prêt de se porter aux derniers attentats. […] Voulez vous que celui dont vous desirez faire un bon mari et un bon père entende ces polissons se conter jusqu’à leurs maladies, exprimer en style plus que trivial, le jugement qu’ils portent sur chaque spectatrice, mêler aux éclats de rire les juremens, raconter à l’envi sur l’une et sur l’autre, d’affreuses histoires vraies ou fausses ?

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