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177. (1671) Lettre d’un ecclésiastique à un de ses Amis « letter » pp. 472-482

L’horreur que l’on conçoit de ces Spectacles, ferme les yeux à la vanité (ce que le Prophète demandait à Dieu avec instance « Averte oculos meos ne videant vanitatem. » Ps. 118 [Psaume 118 [119], verset 37] :) Elle ôte à la chair ce qui entretient ses flammes impures,  et conserve son intégrité : Elle empêche la superbe de glisser son poison dans l’esprit, et de le surprendre en le détournant de ces jeux, où l’on donne l’honneur et la gloire à ceux qui ont porté plus haut ses mouvements déréglés C’est pourquoi depuis l’établissement du Christianisme, et que Jésus-Christ crucifié a été proposé aux hommes comme la voie, la vérité, et la vie, qui conduisent à la béatitude, les partisans de l’idolâtrie ont toujours attaqué ces sentiments catholiques, comme les plus opposés à la superstition : Et les Pères ont été obligés de prendre leur défense, comme un des points principaux de notre créance, et de composer des livres entiers pour les soutenir. […] Psaume du même Prophète : Je ne me suis point trouvé dans le conseil de la vanité, et j’ai fait toujours profession de m’éloigner de ceux qui se portaient au mal : J’ai haï l’assemblée des méchants, et je n’ay point voulu m’asseoir avec les impieso. […] Contentez-vous, s’il vous plaît, de ce petit essai, que j’ai fait plutôt pour satisfaire votre pieuse inclination, que pour vous persuader une vérité constante parmi les vrais Chrétiens, et que ceux-là seulement veulent rendre douteuse, qui s’aveuglent volontairement eux-mêmes, et qui ressemblent à celui qui renonce à la lumière pour se porter au mal avec plus de liberté « Noluit intelligere ut bene agat », Ps. 35.

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