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93. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE IV. Pieces singulieres. » pp. 107-153

Il a composé à peu de frais une Tragédie historique ; mais comme ce grand Poëte n’a de modele que lui-même, il a été son propre copiste, & a avoué de bonne foi son plagiat. […] Senatus Populusque Calesiensis, avec ces beaux vers d’un Poëte Picard : L’honneur & la vertu dicterent son ouvrage, Il fit voir son esprit & déployant son cœur, Du Monarque & du peuple il obtint le suffrage, Et la postérité verra dans cet Auteur L’excellent citoyen, le poëte & le sage (le sage n’est-il pas un excellent citoyen ?). […] Le motif de toutes ces graces, qu’on ne s’y trompe pas, ce n’est pas le pompeux galimatias du Poëte, ce sont les services qu’il a rendus au Roi d’Angleterre ; & quels services ? […] Le Poëte le celèbre sur le Théatre, & l’Auteur le dit dans la préface. […] Le Poëte, qui a bien prévu qu’on ne l’en croiroit pas, s’est ménagé une ressource, & a prononcé un arrêt : Si cela n’est pas cela doit être.

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