Ce Poëte loue la frugalité, la chasteté, la modestie du Peuple Romain dans les premiers temps, & le petit nombre qui fréquentoit le spectacle. […] Horace ne cesse de parler de décence, dont il veut qu’un poëte dramatique suive toujours les loix, quid deceat quidnon, quò virtus quò ferat error . Il compare le poëte, non à un actrice, mais à une femme honnête, qu’on obilgeoit quelquefois de danser aux fêtes de la grande Déesse, & qui, bien loin de se faire gloire d’étaler ses charmes, en danseuse de théatre, n’y paroissoit que malgré elle, modeste & confuse, ut sacris matrona moveri jussa diebus interevit satyris paulum pudibunda protervis . Horace veut que, pour se former, un poëte dramatique lise des bons livres : il ne pouvoit en choisir de meilleurs que les livres de Socrate, c’étoit les livres de dévotion du temps.