C’est en quoi le Poète fait paraître son génie, lorsqu’il produit dans les esprits, les mêmes effets par de simples récits, que par des spectacles réels. […] Ce n’est point un paradoxe, que le Poète doit avoir plus d’égard pour la vraisemblance, que pour la vérité trop exacte, et trop scrupuleuse. […] Mais le Poète donne le change au Spectateur, en lui représentant Hécube acharnée à se venger, et qui arrache elle-même les yeux au meurtrier de son fils. […] Le choix du sujet, sur lequel le Poète entreprend de travailler, est fort important. […] Il faut que le Poète place cette reconnaissance à propos, en observant toutes les règles de la vraisemblance.