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267. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE PREMIER. Peinture & Sculpture. » pp. 4-40

Le théatre, il est vrai, n’est pas le seul endroit où la peinture par ses crayons, & la sculpture par ses ciseaux fassent couler à grands flots ce poison dans le cœur ; mais il a rompu la digue qui suspendoit le torrent, il a donné le plus beau jeu à l’artiste, & fait valoir ses talens ; tout est plein de tableaux & d’estampes, chambres, antichambres, cabinets, boudoirs, sallons de compagnie, salles à manger, plafonds, paneaux, dessus de portes, tapisseries, parevents, écrans, tabatieres, bagues, &c. par-tout des leçons & des objets du vice. […] Celui-ci plein de probité courut après lui pour le lui rendre, vous vous êtes trompé, sans doute, lui dit-il, il n’y a pas apparence que vous ayez voulu me faire une si grosse aumône, Moliere surpris lui rendit le louis & Lui en donna un autre, & se tournant vers ceux qui étoient avec lui & qui admiroient la probité de ce pauvre ; où diable, dit-il, la vertu est allée se nicher ?

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