Une Fille est un oiseau, Qui semble aimer l’esclavage, Et ne chérir que la cage Qui lui servit de berceau ; Sa gaieté, son badinage, Ses carresses, son ramage, Font croire que tout l’engage Dans un séjour plein d’attraits ; Mais ouvrez lui la fenêtre, Zeste, on la voit disparaître, Pour ne revenir jamais. […] On remarque encore que la cage est représentée sous trop d’aspects ; on lui donne des qualités, des attributs, qui lui sont trop étrangers ; elle est d’abord un berceau, ensuite un séjour plein d’attraits. Ce berceau, ce séjour plein d’attraits, se trouvent gratifiés d’une fenêtre, que l’idée que nous nous formons des choses ne leur accorda jamais, & qui convient à peine à la cage. […] Un Poète doué d’un génie vaste & profond, ne se soutient pas toujours ; à côté d’un morceau plein de chaleur & de force, on voit souvent un endroit faible. […] Et par un respect plein d’amour Sanctifiez en moi votre réjouissance56.