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250. (1671) La défense du traité du Prince de Conti pp. -

Le cours de sa jeunesse jusqu’à l’âge de vingt-quatre ans fut traversé d’une infinité d’accidents fâcheux, soit par la mort de Monseigneur le Prince son Père, et de Madame la Princesse sa Mère ; soit par le malheur d’un temps plein de troubles, et de désordres si funestes, qu’il mériterait d’être enseveli dans un oubli éternel. […] Un de nos Princes (Domitien1) obtint à la vérité des Romains qu’ils souffrissent qu’on abolît les Spectacles des Pantomimes ; mais il ne put obtenir que ce fût de leur plein gré qu’ils y consentissent. […] Lorsqu’elle apportait à l’Eglise son petit panier plein de viandes qu’elle devait offrir à l’honneur des saints Martyrs, pour en goûter, et donner le reste aux pauvres, elle ne réservait pour elle que fort peu de vin bien trempé, afin d’en user très sobrement. […] Ainsi lorsqu’elle eut appris que selon l’ordre de ce saint Evêque, et de cet illustre Prédicateur de votre parole, cette coutume ne se devait plus pratiquer par les personnes mêmes qui l’observaient avec plus de sobriété, afin de ne point donner sujet d’en abuser à ceux qui étaient plongés dans l’intempérance, et parce qu’elle avait trop de rapport à la superstition des Païens dans les funérailles de leurs parents, et de leurs amis ; elle s’en départit très volontiers : et au lieu d’un panier plein de fruits terrestres, elle apprit à apporter sur les tombeaux des Martyrs un cœur plein de vœux purs et religieux ; et se réservant de faire ailleurs ses aumônes aux pauvres selon son pouvoir, elle se contentait de participer dans l’Eglise au corps précieux de Christ dans la célébration des divins mystères, puisque ç’a étés par l’imitation du sacrifice de ce même Corps en la Croix que les Martyrs ont été immolés et couronnés. » Et cette défense de S.  […] Les démons, ces esprits malins, pleins de subtilité et de ruse, prévoyant que la pestilence qui affligeait les corps finirait bientôt, s’avisèrent de prendre cette occasion, pour jeter une autre pestilence plus dangereuse, et qui leur plaît fort, non pas dans les corps ; mais dans les mœurs des hommes. » Dissertation pag. 96. et 97.

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