Henri III pendant vingt années esclave de ses Mignons, livré avec eux à la plus infame débauche, occupé des jeux les plus indécens, & les plus puériles, joua le rôle de l’Actrice la plus dissolue & du plus vil baladin, & plein de l’opinion de sa suffisance méprisoit tous les sages conseils, & plongé dans les plaisirs & l’indolence abandonnoit aux mains les plus méprisables toutes les affaires de ses Etats dans les temps les plus orageux & les plus critiques. […] n’y cherche-t-on, n’y trouve-t-on que le plaisir de l’esprit ? […] Faut-il qu’on s’étudie à préparer le poison, & à le faire boire avec plaisir ? […] D’abord après la mort de son mari, quoique jeune encore, d’une beauté rare, jouissant d’une grande fortune, & ayant tout ce qu’il faut pour plaire au monde, elle renonce à tous les plaisirs, se sépare de toutes les compagnies, s’ensevelit dans la retraite, se couvre de la cendre & du cilice, passe ses jours dans la priere & le jeûne.