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32. (1668) Les Comédies et les Tragédies corrompent les mœurs bien loin de les réformer. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics en augmente le danger. On ne peut assister au spectacle sans péril « Chapitre XI. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics, en augmente le danger. L’on ne peut assister aux spectacles sans péril. » pp. 191-200

Or on ne va pas à la Comédie pour la censurer, et quand on y est, il est difficile que l’on ne s’y laisse surprendre par le plaisir que l’on y trouve, sous lequel les vices se glissent dans notre cœur. « Tunc enim per voluptatem facilius vitia surrepunt. […] On ne va à la Comédie, dit-on ordinairement, que pour y prendre un plaisir honnête. Tertullien ne peut souffrir cette recherche des plaisirs. […] Accordons à la coutume qu’on peut aimer les divertissements et les rechercher ; mais aussi ne saurait-on dénier que les plaisirs criminels ou dangereux, tels qu’on a prouvé qu’est celui de la Comédie, ne soient défendus. Outre les raisons que nous en avons apportées, l’on peut encore considérer que ce plaisir est contre la nature des divertissements licites, qui est de fortifier l’esprit en le relâchant, et de le rendre propre à exercer avec plus de vigueur ses fonctions ordinaires, et particulièrement celles où la Religion l’engage.

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