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174. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien second. De la vanité des Bals & Comedies en general tiré des Sermons du R. Pere Claude la Colombiere de la Compagnie de Jesus. » pp. 17-25

s’il veut prendre part à nos plaisirs & à nos débauches, qu’il renonce à ses vœux, & à sa profession ? […] Je fai bien que vous me direz que c’est être trop rigoureux que de vouloir vous retrancher ces sortes de divertissemens, je l’ai crû longtems aussi-bien que vous, je me suis reproché plus d’une fois à moi-même d’avoir sur ce point des sentimens trop severes, & je vous avouë que j’ai cherché des temperamens pour sauver le Christianisme sans troubler vos delices & vos plaisirs, mais enfin il m’a été impossible d’accorder ces vanitez & ces dissolutions, avec la qualité sainte & venerable de membre de Jesus-Christ. […] Combien pensez-vous qu’il y ait en effect d’heretiques, lesquels, pour me servir des termes du même Pere, amassent des charbons de feu sur nôtre teste, c’est-à-dire, qui se fortifient tous les jours dans leurs erreurs à la vûë de nos debauches, & qui par un aveuglement étrange, à la verité, mais que nous prenons plaisir de rendre tous les jours plus incurable, rendent peut-être graces à Dieu de les avoir fait naître hors d’un Christianisme si corrompu ? […] JE soussigné Prêtre Docteur en Theologie, Curé du Bourg de Guilloriere les Lion, & Promoteur General de l’Archevêché dudit Lion, ai lû avec plaisir de l’ordre de Monseigneur le Chancelier, Les Sermons composéz & prechéz par le R.

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