/ 448
48. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE PREMIER. Comparaison des Théâtres anciens avec les modernes. » pp. 2-17

Quelques licencieuses que fussent, dans leur origine, les Comédies Atellanes qui s’introduisirent à Rome, elles y furent reçues avec un applaudissement général, par la raison même de la licence qui y régnait, et qui plut infiniment, non seulement aux Libertins, mais à toute la Ville. […] La bonne Comédie voulait plaire ; et, pour y parvenir, elle se relâcha un peu de sa pureté, en prenant quelque chose de sa rivale. […] Malgré cette décadence de la bonne Comédie Latine, Plaute et Térence n’abandonnèrent pas le principal but de la Comédie, qui est celui de corriger en critiquant : mais, comme ces deux Poètes sentaient que, pour parvenir à corriger, il fallait plaire ; ils crurent devoir retenir quelque chose de l’Atellane ; et, sur ce principe, ils critiquèrent les vices qui dominaient dans leur pays d’une manière trop favorable à la licence.

/ 448