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27. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXIV. Troisième réflexion sur la doctrine de Saint Thomas : passage de ce saint docteur contre les bouffonneries. » pp. 85-87

 : « L’Apôtre, dit-il, exclut trois vices, tria vitia excludit : la saleté, turpitudinem : qui se trouve : in tactibus turpibus et amplexibus et osculis libidinosis », car c’est ainsi qu’il l’explique : « les folles paroles, stultiloquium : c’est-à-dire, continue-t-il, celles qui provoquent au mal, verba provocantia ad malum : et enfin les bouffonneries, scurrilitatem, c’est-à-dire, poursuit saint Thomas, les paroles de plaisanterie, par lesquelles on veut plaire aux autres  » : et contre lesquelles il allègue ces paroles de Jésus-Christ en Saint Matthieu : Math. […] « On rendra compte à Dieu de toute parole oiseuse : id est, verbum joculatorium per quod volunt inde placere aliis : de omni verbo otioso, etc. » Il compte donc manifestement ces trois choses parmi les vices, tria vitia, et reconnaît un vice ou une malice particulière dans les paroles, « par lesquelles on veut plaire aux autres » et les faire rire, distincte de celle des paroles qui portent au mal ; ce qui bannit manifestement la bouffonnerie, ou pour parler plus précisément la plaisanterie, du milieu des chrétiens, comme une action légère, indécente, en tout cas oisive selon Saint Thomas, et indigne de la gravité des mœurs chrétiennes.

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