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84. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De certaines processions ou cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui sont ou ont été beaucoup plus nuisibles au culte et a la morale publique que les comédies représentées sur nos théâtres.  » pp. 201-340

Le guet à pied et les chevaliers du croissant. […] Elle a neuf à dix pieds d’élévation, elle est portée par un homme qui s’y met dedans, et qui fait saluer S.  […] Tout son jeu consiste à faire aller et venir sa faux sur le pavé et l’approcher des pieds à tout le monde, qui, pour s’en débarrasser, donne quelque chose à son quêteur. » C’est la plus triste, la plus désagréable, de toutes les mascarades. […] Pendant cette représentation qui durait deux heures, l’on voyait un personnage bouffon qui faisait des singeries et se moquait de la sainte Vierge qui montait au ciel ; pour exprimer sa surprise, ce bouffon se couchait par terre pour faire le mort ; se relevait ensuite, et courait avec rapidité se cacher sous les pieds du père éternel, où il ne montrait que sa tête. […] On y croit que Jésus-Christ, après son entrée à Jérusalem, donna la liberté à l’ânesse ou à l’ânon qui lui avait servi de monture, et que cet animal, après avoir voyagé quelque temps en Palestine, traversa la mer à pied sec, et vint se réfugier à Vérone, où il mourut.

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