Il y en a une infinité dans les Tragédies de Racine, & qui n’ont pas comme celui dont il est ici question, le défaut d’approcher un peu trop du comique ; entr’autres le demi-vers de Pyrrhus, lorsque ce Prince déterminé malgré lui à contenter les Grecs, à leur livrer Astyanax, & à recevoir la main d’Hermione, rencontre sur ses pas, au lieu de la Princesse qu’il cherchoit, Andromaque éplorée qui se jette à ses pieds, & qu’attendri par ses larmes & par sa beauté, mais gêné par la présence de son Ministre, les premiers mots qui sortent de sa bouche sont ceux-ci, va m’attendre, Phœnix. […] J’entends par ces maximes licentieuses, non-seulement ces lieux communs de morale lubrique, où tout se rapporte au bonheur d’aimer, & aux plaisirs de l’amour ; mais principalement ces affreux préceptes où l’on enseigne en vers sententieux, à fouler aux pieds toutes sortes de principes, de Loix & de devoirs.