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219. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VI. Du Cardinal Mazarin. » pp. 89-108

L’autre relation, que les Centuriateurs et la plupart des Protestants ont préférée, sans pourtant la donner pour certaine, est chargée d’événements romanesques et de circonstances ridicules ; le Pape qui s’enfuit déguisé en cuisinier, qui est découvert par hasard travaillant dans un jardin ; le fils de l’Empereur, fait prisonnier, qui oblige son père à faire le paix pour le délivrer ; le Pape qui met le pied sur la tête de l’Empereur prosterné, en lui disant ces paroles, « super aspidem et basilicum ambulabis » ; le Pape, l’Empereur et le Doge sur un théâtre ; le Pape donnant des indulgences autant qu’il peut tenir de grains de sable dans une poignée à deux mains, accordant au Doge, en récompense de ses services, un cierge de cire blanche, le droit de porter des fanons à son bonnet, comme une mitre d’Evêque, de sceller ses lettres avec du plomb, et d’avoir ses étendards bigarrés de diverses couleurs, comme un habit d’Arlequin.

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