/ 108
107. (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189

« Puisque cette piece est sans contredit de toutes les Comédies de Moliere celle qui contient la meilleure et; la plus saine morale, sur celle-là jugeons des autres, et; convenons que l’intention de l’Auteur étant de plaire à des esprits corrompus, ou sa morale porte au mal, ou le faux bien qu’elle prêche est plus dangereux que le mal même, en ce qu’il séduit par une apparence de raison ; en ce qu’il fait préférer l’usage et; les maximes du monde à l’exacte probité ; en ce qu’il fait consister la sagesse dans un certain milieu entre le vice et; la vertu ; en ce qu’au grand soulagement des Spectateurs, il leur persuade, que pour être honnête homme il suffit de n’être pas un franc scélérat. » Je voudrois que vous me disiez pourquoi il a intention de plaire à des esprits corrompus.

/ 108