/ 295
286. (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238

Ce n’est pas la vengeance, c’est la piété qui se signale dans Le Cid, et qui enlève les applaudissements. […] Molière, en consultant son siècle, a donc vu qu’un usage honnête de ses biens était du goût général, et il a attaqué l’avarice ; qu’on aimait à voir chacun se tenir dans son état, et il a joué le Bourgeois Gentilhomme ; qu’une femme occupée modestement de ses devoirs était une femme estimée, et il a jeté du mépris sur les précieuses et les savantes ; qu’une piété simple et sincère inspirait le respect, et il a démasqué le Tartufe ; que la gêne et la violence dans le choix d’un époux était une tyrannie odieuse, et il a fait de deux tuteurs les choix des deux amants.

/ 295