Il n’est pas surprenant que Voltaire en ait fait l’éloge ; pour ne pas en faire à deux fois, elle entreprit, non de composer de son chef, mais d’expliquer les deux Philosophes modernes, les moins faits pour les femmes, Leibnits & Newton, sans rien rétrancher de sa toilette, de ses plaisirs, du jeu, du bal, de la comédie, comme la femme du monde qui lui est la plus livrée. […] Il est juste de payer de rètour ces Héroïnes philosophes qui font valoir les piéces, & qui de leur côté ne sont pas ingrates. […] Quel plus beau présent à faire à un philosophe algebriste, qu’une piece de théâtre, surtout quand elle prêche la tolérance du paganisme, & quelque criaille contre la réligion ? […] Il lui dit fort chrétiennement, que toute pleine des philosophes Anglois Loke, Clarke, qui la fortifient & l’éclairent, elle n’ a trouvé dans Loke que ses propres sentimens, & l’histoire de ses pensées .