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37. (1825) Encore des comédiens et du clergé « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. 13-48

Les philosophes déjouèrent de tout temps les maximes détestables, l’ambition et les absurdités des prêtres des païens ; ils démasquèrent leurs jongleries, leurs charlataneries, étayées de prétendus miracles, dont les plus imposants n’étaient que des phénomènes de physiologie phantaziexoussique, qui, de nos temps, furent très improprement appelés du magnétisme animal. Peut-on méconnaître maintenant l’origine et les motifs de la haine implacable de quelques prêtres contre les philosophes anciens et modernes ? […] Désespérant de jamais pouvoir subjuguer les philosophes, ils déposèrent toute honte en se déterminant à les accabler par les effets irrésistibles de la loi du plus fort. […] Ils parviennent par ce moyen, à diminuer le nombre des philosophes inaccessibles aux sots préjugés, et qui refusant de se soumettre au-joug honteux de la superstition, seraient plutôt disposés à en dévoiler les absurdités, à en démasquer les jongleries et à déjouer les cruautés du fanatisme sanguinaire. […] Ils semblent redouter de connaître la vérité ; ils brûlent les livres des philosophes, qu’ils condamnent sur des ouï-dire, car souvent ils ne les ont pas lus, et ne veulent pas les lire, on leur en fait un cas de conscience.

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