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205. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre III. Autre continuation des Mêlanges. » pp. 45-87

Un mépris inutile & indécent de la Philosophie & de la Thêologie de l’Ecole, & un goût décidé pour les Philosophes Anglois & leurs systêmes ; des déclamations outrées contre le fanatisme, l’enthousiasme, c’est-à-dire, la piété & le zele de la Religion ; l’affectation de la profession déclarée de ne jamais parler des Mysteres & de la Religion revêlée, tout attribuer à la raison & à la nature, sans aucune mention de l’Evangile, de la Grace & de la fin surnaturelle : c’est un vrai Pélagianisme qui fait honneur de toutes les vertus au libre arbitre, sans reconnoître que la nature corrompue par le péché originel est incapable de pratiquer & de connoître cette perfection, sans la grace intérieure. […] Montagne est un Pyrrhonien qui doute de tout, un cinique qui se moque de tout, un libertin qui sans aucune descence parle licencieusement & même grossiérement de tout ; c’est l’idée qu’en donne Pascal, Nicole, Malebranche, plus grands Philosophes que lui ; trois grands hommes qui valent mieux que lui, même du côté de l’esprit, & sont de tout un autre poids dans la morale & la religion ; il établit la vérité contre l’athéïsme & diverses erreurs.

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