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93. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De certaines processions ou cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui sont ou ont été beaucoup plus nuisibles au culte et a la morale publique que les comédies représentées sur nos théâtres.  » pp. 201-340

Les lazzis et niaiseries de ce personnage, que le peuple nommait grimpe sur l’air, faisaient rire tous les assistants, qui confondaient leurs exclamations avec le chant de la messe. […] Romain, pour délivrer le peuple de l’horrible et cruel serpent, se résolut d’aller à la caverne de cette bête ; et, ne trouvant personne qui voulût l’accompagner, la justice lui donna un prisonnier condamné à mort. […] Dans l’église de Reims, on amenait dans le chœur, un enfant avec la mitre, la chape, les gants, la crosse et les autres ornements épiscopaux, et il donnait dans cet accoutrement, la bénédiction au peuple. […] Dans l’intervalle des leçons on faisait manger et boire l’âne ; enfin, après les trois nocturnes, on le menait dans la nef, où tout le peuple, mêlé au clergé, dansait autour de lui : on tâchait d’imiter son chant. […] A Beauvais, dans la fête de l’âne, l’introït, le kyrie eleison, le gloria in excelsis étaient toujours terminés par le cri, hin, han, qui imite celui de l’âne ; et à la fin de la messe, le prêtre se tournant vers le peuple, au lieu de dire l’ite, missa est, criait trois fois, hin, han, à quoi le peuple répondait de même et trois fois, au lieu du Deo gratias.

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