Mais, Monsieur, à vous parler franchement, cela ne réussit pas toujours : et pour quelques gens de bonne volonté qui se laissent persuader par là, qu’on en pense bien plus que l’on n’en dit, il y en a beaucoup d’autres qui croient que qui ne dit rien n’a rien à dire. […] Et quoique ce soit une extravagance insigne que de prétendre qu’on soit obligé à la créance intérieure du fait de Jansénius, et qu’on puisse traiter comme hérétiques ceux qui n’en sont point persuadés, cela ne se fait pas sentir, et ne divertit pas comme les décisions des casuistes. […] Quand on est échauffé on s’éblouit soi-même de ce qu’on écrit, et l’on se persuade aisément que les choses sont bien prouvées, pourvu qu’elles soient soutenues d’amplifications et de lieux communs.