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41. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien second. De la vanité des Bals & Comedies en general tiré des Sermons du R. Pere Claude la Colombiere de la Compagnie de Jesus. » pp. 17-25

Un Prince n’oseroit faire le Comedien, un simple Bourgeois croit qu’il y a des divertissemens indignes de sa condition, un Religieux se rendroit infame en se divertissant comme la plus grande partie des Chrêtiens ; & un Chrêtien se persuade qu’il n’y a rien de meseant à un si grand Nom, il n’a point de honte de se divertir en Païen. […] Aussi ceux-là ont attiré toute la terre à Jesus-Christ par l’odeur de leur sainteté, & ont fait avoüër aux plus-opiniâtres d’entre les Gentils, qu’il n’y avoit point d’apparence, que l’erreur pût se trouver, où brilloit tant de vertu ; au-lieu que nos dereglemens servent de pretexte aux heretiques pour se separer de l’Eglise, & persuadent aux ames simples & peu êclairées, que la verité ne se peut rencontrer, où regnent tant de desordres ?

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