Elle les jugerait dignes de la punition que Platon prononce contre les Poètes, corrupteurs des bonnes mœurs, en les chassant de sa République, comme gens capables de troubler l’harmonie d’un bon Gouvernement ; et je suis persuadé qu’elle les exhorterait à embrasser une autre profession, que celle d’écrire pour le Théâtre. […] Tous les Philosophes et tous les Savants les plus graves conviennent que les vices ne doivent point nous être reprochés crûment, et que ce n’est pas avec austérité qu’il faut enseigner la vertu : la dureté des réprimandes révolte, et la sècheresse des préceptes dégoutent ; et c’est une maxime approuvée unanimement, qu’il faut tempérer, par la douceur, l’amertume des reproches et des leçons, si l’on veut persuader et plaire en même temps.