Comment peut-on concevoir que des chrétiens à qui on a fait connaître la nécessité de combattre leurs passions, croient qu’il leur soit permis de les nourrir, de les exciter, et d’appeler à leur secours des maîtres encore plus entendus à les faire naître et à les inspirer ? […] Il y a plus d’une passion, et par conséquent plus d’un châtiment. » Pour peu que l’on réfléchisse sur tout ce qui vient d’être dit, on reconnaîtra facilement qu’il n’est pas possible de fréquenter les spectacles sans en recevoir de mauvaises impressions, et qu’il n’est pas permis d’y aller pour éprouver par soi-même s’il y a du danger de les fréquenter. D’ailleurs, est-il permis de se jeter à la mer, pour juger s’il y a un danger réel de s’y noyer, sous prétexte que tous ceux qui y tombent n’y perdent pas la vie ? Est-il permis de se précipiter dans un incendie pour essayer s’il y a un danger réel de s’y brûler, parce qu’on en a retiré des personnes qui vécurent encore plusieurs années après ?