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38. (1698) Théologie du cœur et de l’esprit « Théologie du cœur et de l’esprit » pp. 252-267

S’il n’est point permis d’aimer les vices, peut-on se plaire à ce qui a pour but de nous les rendre aimables ? […] Toute action dont on n’oseroit rendre graces à Dieu, comme en étant la premiére cause & la derniére fin, est encore moins permise à un Chrétien. […] La nécessité où l’on est de prendre quelque sorte de divertissement & de relâche, ne peut pas excuser la Comedie, qui ne fut jamais un divertissement permis. Car que nomme-t-on divertissemens permis ? […] Comme le besoin que nous avons de manger, ne nous permet pas d’user de viandes qui nous nuisent ; le besoin que nous avons de délasser notre esprit, ne nous permet pas non plus de prendre des divertissemens dommageables à notre ame, & qui nous rendent moins propres que nous n’étions, à continuer nos saints exercices.

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