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363. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE II. L’Impiété du Théâtre Anglais. » pp. 93-168

Mais, loin que Juvénal perde quelque chose de son obscénité par la version Anglaise, il gagne à cet égard beaucoup au change ; la sixième et onzième Satires en sont des preuves trop visibles : ce sont des ordures capables de diffamer, pour ainsi dire, les lettres qui les expriment, et de flétrir à jamais notre langue : on s’affligerait presque d’avoir sur les bêtes l’avantage de l’expression, lorsqu’on en voit un si monstrueux abus. […] Polyphème insulte aux Divinités du Ciel et se vante d’être aussi grand que Jupiter ; mais au cinquième Acte il perd l’œil par le feu. […] N’est-il point de plaisir pour nous, si nous n’insultons à la bonté de Dieu qui nous a créés, à son amour qui veut nous sauver, et à sa puissance qui peut nous perdre ?

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