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136. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92

L’Amour Triomphant Dalinde nous paie d’audace après avoir perdu sa vertu, bien qu’elle n’en doive la perte qu’à son seul penchant. […] Mais il ne ménage pas toujours son feu ; il se perd quelquefois dans les nues, emporté par son attrait pour le sublime ; il est surabondant en épithètes : ses métaphores sont dures, tirées de loin ; et quelquefois son élévation est plutôt dans l’enflure des mots que dans la hauteur des pensées. […] Landaus leur laisse sur cela les ordres les plus précis de veiller à leur sûreté ; il veut qu’elles « sacrifient tout pour conserver leur honneur et qu’elles périssent plutôt que de le perdre ». […] Au reste, la passion d’Osmin en fait un homme fort régulier : il a déjà perdu toute patience, de son propre aveu ; je crois qu’il a encore perdu l’esprit, sans qu’il le dise lui-même : on en jugera. « Que sont, dit-il, les fouets, les roues, les tortures comparées à notre séparation cruelle ? […] Je ne veux néanmoins que les Ouvrages mêmes de ce Comique pour le perdre de crédit et anéantir son autorité.

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