C’est ce qu’ont pensé les lois humaines, aussi sévères en ce point que les canons de l’Eglise. […] Car sur l’article des spectacles, les deux Eglises ont toujours pensé de même : « Etiam filiis Sacerdotum spectacula secularia nec perficient, nec spectent. » Un Ecclésiastique doit plus qu’un autre avoir soin de sa famille, et ne lui permettre rien d’indécent. […] Après tant de décisions si respectables, on n’a pas besoin de consulter des Casuistes, encore moins doit-on les suivre, s’ils pensent différemment. Croira-t-on que plusieurs pensent en effet différemment ? […] Cette décision pèche par deux endroits : elle suppose qu’en général la comédie peut être permise à certaines conditions qui ne s’y trouvent jamais, et qu’en particulier elle est alors permise même aux Religieux, si leur règle ne le défend pas expressément, comme si les canons de l’Eglise ne suffisaient pas, et comme s’il fallait attendre des défenses particulières pour une chose mauvaise d’elle-même, à laquelle les règles n’ont pas dû penser qu’il fût nécessaire de pourvoir, comme étant absolument contraire à l’esprit de l’état.