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68. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Autres Anecdotes du Théatre. » pp. 43-70

 3, dit, la corruption des arts, à Athénes, par la contagion du théatre, fit que chacun se donna la liberté de penser à son gré, qu’on n’obéit plus aux lois, que la Réligion & la bonne foi furens entiérement banies : c’est l’image de nos mœurs. Ciceron pense de même, il n’approuve ni les poëmes dramatiques, ni les spectacles de son tems, qui n’étoient pas pires que les nôtres. […] Que penser d’un homme, qui, pouvant avoir de superbes chevaux, ne voudroit se servir que de rosses ? […] A quoi pensez vous, lorsque sans pudeur vous courez, riez, parlez dans nos Temples, interrompant les Fidéles dans leurs priéres, & les Prêtres dans leurs fonctions ? […] Il faut être comédien pour penser & parler si comiquement, dans la dispute de Racine avec Nicole.

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