Disons en vn mot qu’il ny à rien de parfait au Monde, qu’il n’y a point de professiõ qui n’ayt ses defauts, & que sur ce pied là il faudroit les abolir toutes, ou vne grande partie, ce qui iroit trop au desauantage de la societé ciuile, & à quoy l’on ne pensera jamais. […] Ie leur ay ouy dire que ne pouuant soúfrir de certaines gens, qui sur l’article du droit vsage du mariage, prennent soin de nous le depeindre trop exactement, qui en écriuent de gros volumes, & découurent des choses à quoy peut estre on n’auroit jamais pensé, ils peuuent encore moins soufrir qu’on leur fasse en public des portraits parlans & sensibles d’vn amour qui tend au crime, quoy que l’on n’en vienne pas jusqu’à l’effet. […] Ie ne sçais pas ce que le Lecteur s’est promis du tître de mon second Liure : mais s’il attend de moy vne Critique, il se trompe fort, & c’est vne chose à quoy ie pense aussi peu, que ie m’en sens peu capable. […] Apres la lecture de la piece qui a esté acceptée, il faut penser a la disposer & à faire vne iuste distribution des rôles, en quoy il se trouue souuent de petites difficultez, chacun naturellement ayant bonne opinion de soy méme, & croyant qu’vn premier rôle l’establira mieux dans l’estime des Auditeurs. […] Le soin principal des Comediens est de bien faire leur Cour chez le Roy, de qui ils dependent, non seulement comme sujets, mais aussi comme estant particulierement à sa Majesté, qui les entretient à son seruice, & leur paye regulierement leurs pensions.