Si Sa Majesté donne des pensions aux Comédiens, & les soumer à la jurisdiction de quelques-uns de ses principaux Officiers, c’est pour que les amusemens de ses Sujets soient plus réglés & moins dépendans des caprices de la Troupe ; c’est pour en écarter les abus, qui se glisseroient dans un Spectacle sous l’autorité du public si facile à éluder ou à usurper ; c’est pour que la Troupe sente mieux l’étendue de ses devoirs, & ait moins de prétextes de s’en affranchir. […] Cette fantaisie à dû être agréable aux Anglois, dans un homme qui a bien voulu descendre de son état, pour les amuser ; mais en eussent-ils pensé aussi favorablement, s’il eût sérieusement fait choix du métier de Comédien ? […] Cette prostitution rappelloit au peuple ce qu’il en avoit coûté pour monter sur le Théatre ; ce qu’il devoit penser d’un état qui asservissoit à un devoir si honteux, & de gens qui avoient été capables de faire de si grands sacrifices pour l’embrasser.