Or, est-il possible, dit Tertulien1, que l’on pense à Dieu dans un endroit où Dieu n’est pas, où rien n’est analogue à son souvenir, où tout au contraire est propre à le bannir de votre esprit, à l’effacer de votre mémoire, où tous les objets qui s’y rencontrent sont autant de murs de séparation qui l’éloignent de vous, & qui le font perdre de vue ? […] J’en conviens, mais ce sont des Chrétiens qui leur mettent ces blasphémes dans la bouche : jugeroit-on, en assistant à la représentation de leurs Tragédies, qu’ils n’ont point pensé comme Sophocle & Euripide en matiere de Religion.