Faisons pareillement défenses, et sous les mêmes peines, à toute sorte de personnes de quelque qualité et condition qu’elles soient, de faire effort pour entrer dans le lieu de l’Académie ; de porter aucunes armes à feu dans celui des représentations, d’y tirer l’épée, et d’y faire aucune insulte ou querelle, à peine de la vie. […] ce qui Nous a été représenté par le Procureur du Roi, Que Sa Majesté n’ayant pas voulu favoriser seulement l’Académie de Musique, et lui donner les moyens d’augmenter par de nouveaux progrès la satisfaction que le Public en a reçu depuis son établissement ; mais ayant encore voulu en l’établissant dans une de ses Maisons Royales, pourvoir en même temps à la commodité de ses représentations, et à la sûreté de ceux qui pourraient s’y trouver, il était important que le Public en fût informé, et des ordres précis qu’il a plu à Sa Majesté de Nous donner pour cet effet ; quoi qu’après les défenses générales qui ont été faites de troubler les spectacles et les divertissements publics, sous des peines rigoureuses, il semble que personne ne puisse douter à plus forte raison de la sévérité des châtiments où s’exposeraient ceux qui seraient capables de manquer de respect, ou qui pourraient commettre quelque violence dans le lieu où il a plu au Roi de faire établir cette Académie.