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32. (1758) Lettre à M. Rousseau pp. 1-42

Ses mouvements sont alternatifs, et peignent également la haine. […] Non, les Grâces et l’Amour n’auraient jamais pu mieux peindre leur triomphe…. […] Cependant l’inconnue avait des yeux charmants, un son de voix digne de passer au cœur, un teint plus vrai, plus éblouissant que l’éclat des roses, une gorge telle qu’on en imagine à l’aurore naissante ; et la vérité, cette vérité, plus touchante que les graces, plus persuasive que l’esprit, se peignait dans ses regards, dans ses mouvements, dans son silence. […] … Il l’examine encore, il voit tout ce que je viens de peindre, il se rappelle tout ce qu’il vient d’entendre, il sent qu’il doit quelque chose à la reconnaissance, mais il n’est encore que reconnaissant, et ce qu’il répond laisse encore craindre bien des difficultés…. […] Oui, j’avoue que dans l’absence de la raison, dans ces moments que la nuit soumet à l’erreur, la femme que vous peignez s’est quelquefois offerte à mes sens….

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