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487. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Troisieme suite du Fard. » pp. 171-194

On se dégoûta des cheveux, on se prit de belle passion, pour le poil des animaux, on garnit ses habits de fourrures, on envelopa la tête de peau bien travaillée, & marquetée, de chien, de chat, de renard, de mouton, de lapin, d’hermine, de vair, de contrevair ; (il a passé dans les armoiries.) […] Delà les cadenettes, les tresses, le queues, les bourses ; on vit arriver pour la chevelure des hommes, ce qui étoit arrivé pour la queue des chevaux ; on se prit pendant quelque tems de belle passion, pour les chevaux à courte queue ; ce qui fit dire à Bassompierre, quand il sortit de prison, après vingt ans, qu’il ne trouvoit d’autre changement dans le monde, si ce n’est que les hommes n’avoient plus de barbe, & les chevaux plus de queue ; bientôt on changea, on ne voulut que des chevaux à queue large & flottante. […] Le corps porte & glorifie son Dieu, la modestie regle ses mouvemens, la mortification réprime ses passions, le travail emploie utilement ses forces, voilà les livrées de la Divinité, les traits de son image, les signes de sa présence, les rayons de sa gloire.

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