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410. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Septième Lettre. De la même. » pp. 73-99

Il est pour moi d’une complaisance… Il ne m’en a jamais autant marqué… Il me regarde quelquefois de cet air timide & pendard que les hommes savent si bien prendre au commencement d’un passion… Dis donc, ma sœur, s’il allait m’aimer ? […] La manière dont ces deux Arts excitent aujourd’hui les passions, n’est qu’un chatouillement agréable. […] Il sourit aux duperies, à l’ingénuité, aux plaisanteries, il s’amuse presqu’innocemment ; car il n’est pas assez affecté pour que ses passions soient émues d’une manière dangereuse : mais qu’il voye représenter ces mêmes Pièces ; l’Alcmène séduisante, dont il se peint vivement la situation, qu’une gaze claire couvre à peine lorsqu’on la suppose entre les bras d’un Amant-dieu, remue furieusement son jeune cœur. […] le bel effet de cette imprudente critique d’une passion naturelle, qui ne peut, tout considéré, que produire une plus grande sévérité de mœurs !

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