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32. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « LIVRE QUATRIEME. » pp. 1-3

Je ne parle pas même ici de la galanterie, qui sans doute est une des sources les plus fécondes de la corruption, je ne parle que des autres passions dont il nourrit, dont il allume tous les feux. A entendre quelques-uns de ses apologistes, on dirait qu'il ne mérite que des éloges, pourvu qu'on le purge des infamies de l'impureté ; comme si l'amour était la seule passion qu'il excite, ou la seule qui soit à craindre ! […] Il n'est pas difficile de montrer que le théâtre remue et excite toutes les passions. […] Mais il est difficile de persuader que c'est un mal ; on ose avancer même que c'est un bien, que les passions se servent mutuellement de remède, qu'on ne les met aux prises que pour les vaincre l'une par l'autre. […] Il est des passions sombres et tristes.

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