Les droits les plus sacrés, les plus touchants sentiments de la nature sont joués dans cette odieuse scène ; les tours les plus punissables y sont rassemblés, comme à plaisir, avec un enjouement qui fait passer tout cela pour des gentillesses. […] Je sens bien qu’il faut un peu se prêter à l’illusion, et passer quelques invraisemblances. […] Faut-il donc s’étonner si, malheureusement, séduits par le vain éclat de ces fausses maximes, que professe trop souvent encore le théâtre ancien et moderne, tant de jeunes gens confondent si souvent la véritable valeur avec cette fausse bravoure, qui n’en a que le masque imposteur, et sacrifient encore si légèrement leurs propres jours à la crainte de passer pour lâches ou timides aux yeux d’un sexe imprudent, qui, sans se douter de sa barbarie, applaudit indiscrètement à leurs tristes dangers comme à leurs coupables triomphes. […] L’avenir l’inquiète et le présent le frappe ; Mais plus prompt que l’éclair le passé nous échappe. […] NDA Que Dorat, à son lit de mort, ait proféré pour dernières paroles : « qu’on m’apprenne, le plus tôt possible, le succès de la veuve du Malabar ah, cela me fera passer une bonne nuit », c’était, de sa part, un trait touchant qui n’a point été perdu pour l’amitié, et que l’auteur même a dignement célébré par une fort belle épître aux mânes du défunt.