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185. (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45

Apparemment il ne demande pas leurs suffrages, il s’en tient à celui des amateurs de la Comédie : je ne prétends pas aussi le réformer par cet écrit, mais seulement le faire taire ; ou du moins détruire les raisons qu’il apporte pour faire passer le vice sous les apparences de la vertu. […]  » C’est apparemment la grande politesse dont le Théologien se pique, qui le rend si favorable à la Comédie : « illustre » qu’il est « par sa naissance », il ne saurait voir tant d’âmes de qualité qui ne peuvent se passer de Comédiens, sans entrer dans leurs maximes. […] Celui qui par ses mouvements mesurés et par ses expressions sensibles allume dans le cœur d’un autre le feu criminel dont il est embrasé lui-même, passe-t-il pour chaste dans l’Ordre du Révérend ? […] Certainement ceux qui font profession de jouer aux cartes et aux dés, ou qui passent la plus grande partie de leur vie dans ces sortes de jeux, ne sont pas moins coupables que les Comédiens, et les amateurs de Comédies. […] On peut aller à l’Eglise, passer dans les rues, et « faire pacte avec ses yeux », comme parle l’Ecriture, s’occupant uniquement de l’affaire du salut, ou de celles qui sont inséparables de la vie humaine.

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